mardi 26 août 2008

Touchez pas à ma craque!

Chaque matin, de chaque semaine, de chaque mois et de chaque année depuis 6 ans, je me dirige vers le métro, à "une toune de distance de chez-nous" (disons qu'une durée de chanson moyenne est de 4 minutes). Sur ma rue, je vois le même monde :

Le monsieur retraité qui lave sa mini-van Mazda 1988 TOUS les jours, pluie / pas pluie

L'homme aux chiens, approx 80 ans, probablement un ex-détenu converti, tatoué des doigts jusqu'aux épaules

La crazy médame, qui ballade en laisse son chat et son chien vêtue d'un "baby-doll"

Le fan du Canadien, monsieur chaise roulante électrique, qui fait sa run matinale avec son drapeau du CH, son T-shirt du CH et sa casquette du CH.

Bon, quoiqu'on en dise, c'est un quartier à peu près équilibré.


Puis au Métro, à 8h11 tapantes, toujours les mêmes faces : le latino avec les bottes de cowboy, la madame qui porte ses verres fumés à l'intérieur été / hiver, la madame qui a le même linge 5 jours semaine, et j'en passe.


On entend le métro à l'horizon, et chacun est à son poste de commandement, devant sa "ligne imaginaire" qui le mènera au salut, c'est à dire, une place de choix assise!
Ma "craque" à moi se situe au niveau de l'avant-dernier métro, 2e porte. Ma "craque" je la connais par coeur! C'est MA CRAQUE. Il y a un tout petit peu de peinture rouge à gauche. Subtil, mais moi je le vois. Et surtout, il ne faut pas que je m'enligne bien comme il faut vis-à-vis la craque, il faut que je tende un peu à gauche sinon je ne serai pas parfaitement "fit" avec l'ouverture de la porte.


Bref, ça fait 6 ans que je "côtoie" sans vraiment le faire, les amis de 8h11. On ne se connaît pas du tout, mais on se reconnaît. On se respecte aussi, je devrais dire. Je ne prendrais pas la craque de quelqu'un d'autre, et quelqu'un d'autre ne prendrait pas ma craque.


Toujours est-il que depuis quelques matins, avec la recrudescence de traffic de la rentrée, y'a une "nouvelle" dans notre clan. Vous devez connaître le style : fin quarantaine, arrogante, qui se rapproche de plus en plus de vous au fur et à mesure que le métro approche, puis elle avance, avance, pour être sûre de vous bloquer le chemin quand la porte ouvrira.


Hé bien, j'vous dit, ça faisait une couple de matins qu'elle spottait ma craque, et ce matin elle a réussis à me shifter.


J'le prend juste pas! :) Attendez de voir ça demain matin, pas question de céder ma craque! La guerre est ouverte!

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Excellent le truc de la craque. C'est plus efficace que mon truc flou qui consiste à repérer la zone plus usée du plancher (zone passante, donc située devant une porte). Bonne chance dans ton combat sur le quai!

Anonyme a dit…

Thanks for writing this.